Incidents associés

Le prĂ©sident amĂ©ricain Joe Biden a admis avoir impliquĂ© le chef de l'armĂ©e pakistanaise dans une conspiration visant Ă destituer l'ancien Premier ministre Imran Khan en avril 2022, selon un enregistrement audio. ### Fact Soch Fact Check a effectuĂ© des tests rigoureux de deepfake et s'est entretenu avec plusieurs experts dans les domaines concernĂ©s pour vĂ©rifier que l'audio des prĂ©tendues confessions de Biden n'est pas authentique et est trĂšs probablement gĂ©nĂ©rĂ© par l'IA. L'absence de tout rapport crĂ©dible sur le dĂ©veloppement soulĂšve d'autres questions sur son authenticitĂ©. Le fait que sa publication ait Ă©tĂ© parfaitement chronomĂ©trĂ©e quelques semaines seulement avant les Ă©lections amĂ©ricaines de 2024 donne Ă©galement de la crĂ©dibilitĂ© au fait que l'audio est faux. En septembre 2024, plusieurs posts ont Ă©mergĂ© sur Facebook contenant la mĂȘme vidĂ©o avec une image de l'ancien Premier ministre pakistanais et fondateur du Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), Imran Khan, Ă cĂŽtĂ© d'une photo du prĂ©sident amĂ©ricain sortant Joe Biden. La vidĂ©o prĂ©sente ce qui semble ĂȘtre la voix de Biden, affirmant qu'il a conspirĂ© avec le chef de l'armĂ©e pakistanaise, le gĂ©nĂ©ral Syed Asim Munir, pour rĂ©voquer (archive) l'ancien Premier ministre Khan par le biais d'un vote de dĂ©fiance en 2022 - une allĂ©gation que beaucoup, y compris les partisans du PTI, ont surnommĂ©e la « conspiration pour un changement de rĂ©gime » (archive). L'enregistrement prĂ©sumĂ© de Biden dĂ©clare : « Nous savons que le Pakistan a les dirigeants les plus corrompus du Pakistan et laissez-moi vous dire qu'ils favorisent les AmĂ©ricains. Nous avons destituĂ© Imran Khan parce quâil ne dĂ©fendait pas les intĂ©rĂȘts des Ătats-Unis. Lorsque je suis devenu prĂ©sident, je nâai jamais appelĂ© Imran Khan et jâai dĂ©cidĂ© trĂšs tĂŽt que nous destituerions Imran Khan. Nous avons pris Ă bord le chef de lâarmĂ©e pakistanaise et lui avons donnĂ© des instructions claires et il, je vous le dis, nâavait pas dâautre choix. » La publication sur Facebook est accompagnĂ©e de la lĂ©gende suivante : « + *Le prĂ©sident amĂ©ricain admet avoir pris Ă bord le chef de lâarmĂ©e pakistanaise pour destituer Imran Khan ! * ÚŸÙ ŰŻŰłÙ ÙŸÙčÙۧ۱ÛÙ Ű§Ù Ű±ÛÚ©Û Ű”ŰŻŰ± ۏۧŰȘÛ ŰŹŰ§ŰȘÛ ŰłÚ ŰšŰȘۧ ÚŸÛ ÚŻÛۧ ÚŸÛÛ [Quâavez-vous Ă dire maintenant, patwariyon ? Le prĂ©sident amĂ©ricain a rĂ©vĂ©lĂ© la vĂ©ritĂ© peu avant de partir. ]â âPatwariyonâ, le pluriel de âPatwariâ, est un terme souvent utilisĂ© de maniĂšre pĂ©jorative pour dĂ©signer les partisans de la Ligue musulmane pakistanaise-Nawaz (PML-N), le parti politique actuellement au pouvoir. Il est couramment employĂ© par les partisans de Khan, qui est actuellement en prison pour plusieurs affaires portĂ©es contre lui aprĂšs son Ă©viction. Lâexpression âpeu avant de partirâ fait rĂ©fĂ©rence aux Ă©lections prĂ©sidentielles amĂ©ricaines qui se tiendront le 5 novembre 2024. Biden a annoncĂ© (archive) le 21 juillet sa dĂ©cision de âne pas accepter la nominationâ et a soutenu lâancienne vice-prĂ©sidente Kamala Harris comme candidate dĂ©mocrate. Elle l'a remerciĂ© (archive) pour son soutien, affirmant qu'elle Ă©tait « honorĂ©e » par sa dĂ©cision. Trump est Ă©merveillĂ© (archive) et est devenu le 47e prĂ©sident des Ătats-Unis, en remportant les 270 votes Ă©lectoraux requis pour entrer dans le Bureau ovale. Le mandat de Biden prend officiellement fin « Ă midi ET » (archive) le 20 janvier 2025. La page Facebook Soch Fact Check de Donald Trump nâenquĂȘte pas sur les allĂ©gations dâimplication dâun pays Ă©tranger dans le limogeage de Khan du bureau du Premier ministre, mais seulement sur lâauthenticitĂ© de lâaudio de cette affirmation. La conspiration pour un « changement de rĂ©gime » dĂ©coule des allĂ©gations formulĂ©es par Khan selon lesquelles les Ătats-Unis, lâarmĂ©e pakistanaise et le Premier ministre Shehbaz Sharif ont conspirĂ© pour le faire destituer. Tous trois ont dĂ©menti (archive) ces allĂ©gations. Les relations entre Khan â emprisonnĂ© depuis aoĂ»t 2023 (archive) pour de multiples accusations â et les dirigeants militaires pakistanais sont tendues (archive) depuis avant son Ă©viction en avril 2022. Il a portĂ© (archive) de graves allĂ©gations contre lâarmĂ©e, accusant lâancien chef de lâarmĂ©e, le gĂ©nĂ©ral (r) Qamar Javed Bajwa, dâavoir organisĂ© (archive) sa destitution et son successeur, le gĂ©nĂ©ral Munir, de « tentative dâassassinat et dissimulation » (archive). Lors dâun de ses rassemblements Ă Islamabad le 27 mars 2022, quelques jours avant son Ă©viction, Khan a affirmĂ© quâil avait des preuves Ă lâappui de ses accusations. La preuve Ă©tait en fait un cĂąble diplomatique (archive) envoyĂ© par Asad Majeed Khan, lâambassadeur du Pakistan aux Ătats-Unis Ă lâĂ©poque, montrant une prĂ©tendue ingĂ©rence du dĂ©partement dâĂtat dans les affaires de son pays, a-t-il affirmĂ©. Plus tard, ce scandale est devenu connu sous le nom de « Lettergate », « Cipher-gate » ou « Cable-gate ». Le prĂ©tendu cĂąble a Ă©tĂ© envoyĂ© aprĂšs une conversation qui a eu lieu le 7 mars 2022 lors du dĂ©jeuner dâadieu de lâancien ambassadeur. Français Parmi les responsables du dĂ©partement d'Ătat prĂ©sents au dĂ©jeuner, on compterait [https://www.dawn.com/news/1685395/farewell-lunch-triggered-lettergate-dispute) (archive] le secrĂ©taire d'Ătat adjoint pour le Bureau des affaires d'Asie du Sud et d'Asie centrale (SCA) Donald Lu et le secrĂ©taire d'Ătat adjoint pour les affaires d'Asie centrale et du Pakistan Lesslie C. Viguerie, tandis que le chef de mission adjoint Syed Naveed Bokhari et l'attachĂ© de dĂ©fense Ă©taient prĂ©sents du cĂŽtĂ© pakistanais. Ă lâĂ©poque, Khan avait dĂ©clarĂ© que les Ătats-Unis Ă©taient irritĂ©s par sa visite du 23 fĂ©vrier 2022 en Russie Ă la veille de lâinvasion de lâUkraine par le prĂ©sident Vladimir Poutine, ainsi que par son refus de condamner la guerre. « Pourquoi condamnerions-nous la Russie ? Sommes-nous vos esclaves pour faire tout ce que vous dites ? » Il a dĂ©clarĂ© lors de ses rassemblements, aprĂšs que des responsables occidentaux ont exhortĂ© son gouvernement Ă condamner la dĂ©marche de Moscou Ă Kiev. Une partie de ces allĂ©gations a dĂ©clarĂ© que les Ătats-Unis avaient exprimĂ© leur souhait que Khan soit dĂ©mis de ses fonctions afin que ses relations avec le Pakistan puissent sâamĂ©liorer. Si cela ne se produisait pas, ajoutaient les allĂ©gations, le pays serait contraint Ă lâisolement. Français En mars 2022, le ComitĂ© de sĂ©curitĂ© nationale du Pakistan (NSC) avait exprimĂ© sa « grave inquiĂ©tude » (archive) au sujet de cette prĂ©tendue ingĂ©rence, le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres affirmant que des dĂ©marches avaient Ă©tĂ© effectuĂ©es Ă cet Ă©gard et Khan affirmant (archive) que la note officielle avait Ă©tĂ© envoyĂ©e à « l'ambassade amĂ©ricaine ». Français Le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres a Ă©galement convoquĂ© (archive) lâenvoyĂ© amĂ©ricain par intĂ©rim de lâĂ©poque pour dĂ©poser une protestation officielle le 1er avril 2022. Lors dâune confĂ©rence de presse, le gĂ©nĂ©ral de division Babar Iftikhar, directeur gĂ©nĂ©ral de lâaile mĂ©diatique de lâarmĂ©e pakistanaise, lâInter-Services Public Relations (ISPR), a dĂ©clarĂ© que lâarmĂ©e avait fait part de sa position au NSC et que la dĂ©claration de lâorganisme ne mentionnait pas le mot « conspiration », selon un rapport (archive). Une dĂ©marche, a-t-il ajoutĂ©, a Ă©tĂ© envoyĂ©e au sujet de « lâingĂ©rence » et du « langage non diplomatique » utilisĂ© par un responsable du dĂ©partement dâĂtat. Dans une enquĂȘte dâaoĂ»t 2023, le mĂ©dia amĂ©ricain The Intercept a affirmĂ© avoir obtenu le prĂ©tendu chiffrement par lâintermĂ©diaire dâune « source anonyme de lâarmĂ©e pakistanaise », rĂ©itĂ©rant pour lâessentiel ce qui avait dĂ©jĂ Ă©tĂ© rapportĂ© dans les mĂ©dias et ce que lâancien Premier ministre avait allĂ©guĂ© tout au long de la visite. La publication a citĂ© le porte-parole du dĂ©partement dâĂtat, Matthew Miller, qui a dĂ©clarĂ© que les Ătats-Unis « avaient exprimĂ© leur inquiĂ©tude » au sujet de la visite de Khan en Russie et « avaient communiquĂ© cette opposition Ă la fois publiquement et en privĂ© ». Plus tĂŽt, le 23 fĂ©vrier 2022, les Ătats-Unis avaient dĂ©clarĂ© quâils Ă©taient « au courant » du voyage de Khan Ă Moscou et « espĂ©raient » que les pays « responsables » exprimeraient leur « inquiĂ©tude » et leur « objection » Ă la guerre de la Russie en Ukraine. En rĂ©ponse aux allĂ©gations de complot, les porte-parole du dĂ©partement d'Ătat ont Ă©mis des dĂ©mentis plusieurs fois en le passĂ©, Ă cĂŽtĂ© des banalitĂ©s habituelles sur la dĂ©mocratie, lâĂ©tat de droit, le processus constitutionnel, la coopĂ©ration bilatĂ©rale et le fait de ne pas avoir de position sur un candidat politique plutĂŽt quâun autre. Elizabeth Horst â SecrĂ©taire adjointe principale et SecrĂ©taire adjointe pour le Pakistan Ă la SCA â a Ă©galement qualifiĂ© (archive) les allĂ©gations contre Lu de « catĂ©goriquement fausses ». Le 2 mars, la commission des relations Ă©trangĂšres du SĂ©nat amĂ©ricain a interrogĂ© Lu sur la neutralitĂ© du Pakistan dans le conflit ukrainien. Cette interrogation a eu lieu quelques jours avant le dĂ©jeuner dâadieu susmentionnĂ©. Le pays s'est abstenu de voter sur les rĂ©solutions de l'ONU sur la question en 2022 et 2023 (archivĂ©s ici et ici, respectivement). Le 27 mars, Khan sâest adressĂ© au rassemblement « Amar Bil Maroof » Ă Islamabad et a brandi une lettre (archive) devant ses partisans, affirmant quâelle prouvait ce quâil considĂ©rait comme une « conspiration financĂ©e par lâĂ©tranger » visant Ă le renverser. Quelques jours plus tard, le 31 mars, il identifiait (archive) le pays dans un apparent lapsus, se plaignant que « lâAmĂ©rique mâa menacĂ© ». Afin de bloquer la motion de censure imminente Ă son encontre, le Premier ministre de l'Ă©poque a dissous (archive) l'AssemblĂ©e nationale le 3 avril, envoyant les lĂ©gislateurs se prĂ©cipiter vers la Cour suprĂȘme, qui, le 7 avril, a jugĂ© (archive) sa dĂ©cision comme illĂ©gale et a rĂ©tabli le Parlement. Le lendemain, Khan a annoncĂ© que, mĂȘme sâil acceptait la dĂ©cision, il ne serait pas dâaccord avec un « gouvernement importĂ© ». Le 10 avril, il a finalement Ă©tĂ© dĂ©mis de ses fonctions par un vote. Le 22 avril, le NSC a conclu (archive) quâ« il nây a eu aucune conspiration Ă©trangĂšre » pour destituer Khan. Des mois plus tard, de prĂ©tendues fuites audio https://www.dawn.com/news/1712410/another-audio-clip-surfaces-purportedly-of-imran-talking-about-foreign-conspiracy-cipher (archivĂ©es ici et ici, respectivement) ont rĂ©vĂ©lĂ© que le fondateur du PTI aurait dĂ©cidĂ© de « jouer avec » le chiffrement Ă des fins politiques en collaboration avec ses principaux collaborateurs. Soch Fact Check nâa pas vĂ©rifiĂ© ces informations de maniĂšre indĂ©pendante. Quelques mois aprĂšs son Ă©viction, Khan a semblĂ© faire allusion Ă un renouveau de ses relations avec les Ătats-Unis, dĂ©clarant dans une interview de novembre 2022 que la conspiration du chiffrement « est terminĂ©e, câest derriĂšre moi », et a admis que sa visite en Russie Ă©tait « embarrassante ». Cependant, un an plus tard, le 19 juillet 2023, son secrĂ©taire principal Azam Khan a qualifiĂ© le scandale de « conspiration prĂ©mĂ©ditĂ©e ». Le 20 mars 2024, Lu, le plus haut responsable du dĂ©partement dâĂtat, a Ă©galement tĂ©moignĂ© (archive) devant la sous-commission du Moyen-Orient, de lâAfrique du Nord et de lâAsie centrale (MENACA) de la commission des affaires Ă©trangĂšres de la Chambre des reprĂ©sentants (HFAC). Dans ses remarques, que lâon peut entendre Ă la 39:56 dans cette vidĂ©o (archive) disponible sur la chaĂźne YouTube de la HFAC, il a dĂ©clarĂ© : « Ces allĂ©gations, cette thĂ©orie du complot, sont un mensonge, câest une faussetĂ© totale. [⊠] Ă aucun moment, elle [le prĂ©tendu chiffrement] nâaccuse le gouvernement des Ătats-Unis ou moi personnellement dâavoir pris des mesures contre Imran Khan. » Capture dâĂ©cran de la vidĂ©o YouTube de la HFAC Français L'ex-Premier ministre et son alliĂ©, l'ancien ministre des Affaires Ă©trangĂšres Shah Mehmood Qureshi, ont Ă©tĂ© condamnĂ©s (archive) Ă 10 ans de prison dans l'affaire du chiffrement le 30 janvier, le jour mĂȘme oĂč il a rĂ©vĂ©lĂ© (archive) qu'il avait brandi une « copie paraphrasĂ©e » du cĂąble, et non le vrai document, lors de son rassemblement de 2022 Ă Islamabad et qu'il ne l'avait jamais rĂ©ellement possĂ©dĂ©. Il a Ă©galement mentionnĂ© que la conspiration derriĂšre son renvoi « a eu lieu en octobre 2021 ». La condamnation a Ă©tĂ© annulĂ©e par un tribunal dâIslamabad en juin 2024, mais contestĂ©e le mĂȘme mois par le ministĂšre de lâIntĂ©rieur pakistanais. RĂ©cemment, le Pakistani American Public Affairs Committee (PAKPAC) a annoncĂ© son soutien Ă Donald Trump pour les Ă©lections amĂ©ricaines de 2024. Il a Ă©galement critiquĂ© Biden et lâadversaire de Trump, la vice-prĂ©sidente Harris, pour avoir permis ce quâil a qualifiĂ© de « coup dâĂtat lĂ©gislatif » qui a abouti Ă lâĂ©viction de Khan. Selon des universitaires, des analystes, la cia a beaucoup parlĂ© de l'ingĂ©rence prĂ©sumĂ©e des Ătats-Unis dans divers pays, principalement dans les pays du Sud, au cours des derniĂšres dĂ©cennies. essais, recherches, opinion articles, [historique listicles et books. Il n'existe aucune preuve concluante dans les deux cas concernant le Pakistan et Khan. Il est intĂ©ressant de noter quâau cours de son mandat, Khan et ses collaborateurs semblaient de plus en plus frustrĂ© (archivĂ© ici, ici et ici, respectivement) que Biden nâait pas contactĂ© le Premier ministre pakistanais une seule fois depuis quâil a prĂȘtĂ© serment le 20 janvier 2021 ; cela a attirĂ© « une attention considĂ©rable » (archive) pendant la premiĂšre annĂ©e du prĂ©sident amĂ©ricain. Les rĂ©serves de Khan ont Ă©tĂ© reprises (archive) par le sĂ©nateur amĂ©ricain Lindsey Graham en juin 2021 ; Cependant, le fondateur du PTI a ensuite commencĂ© Ă attĂ©nuer la situation, affirmant que Biden avait « dâautres prioritĂ©s » (archive), Ă©tait « occupĂ© » (archive), et quâun appel tĂ©lĂ©phonique ou son absence Ă©tait « lâaffaire » du prĂ©sident amĂ©ricain (archive). Lors dâun point de presse du 27 septembre 2021, lâancienne attachĂ©e de presse de la Maison Blanche, Jen Psaki, a rĂ©pondu (archive) Ă une question sur la possibilitĂ© que Biden appelle prochainement Khan, en dĂ©clarant : « Je nâai rien Ă prĂ©dire Ă ce stade. » Des rapports ont suggĂ©rĂ© que des responsables de l'administration Khan ont tentĂ© plusieurs fois (archivĂ© ici et ici, respectivement) d'obtenir un appel du prĂ©sident amĂ©ricain. Français AprĂšs son Ă©viction, Khan s'est Ă nouveau plaint de l'absence d'appel de Biden et a plutĂŽt fait l'Ă©loge de l'administration Trump. La page Facebook d'Imran Khan [https://www.facebook.com/photo?fbid=1172404897582823&set=a.437212874435366 ] « J'avais une trĂšs bonne relation avec l'administration Trump. C'est seulement lorsque l'administration Biden est arrivĂ©e, et cela a coĂŻncidĂ© avec ce qui se passait en Afghanistan. Et pour une raison que j'ignore encore, je n'ai jamais, ils ne m'ont jamais contactĂ© », aurait-il dĂ©clarĂ© lors de l'interview de mai 2022. Khan a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© pour la premiĂšre fois le 9 mai 2023 pour corruption, sa dĂ©tention ayant dĂ©clenchĂ© de violentes manifestations dans tout le pays. Alors quâil a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© (archive) quelques jours plus tard aprĂšs lâintervention de la Cour suprĂȘme, il a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© (archive) et emprisonnĂ© une seconde fois le 5 aoĂ»t 2023, aprĂšs quâun tribunal a jugĂ© que sa « malhonnĂȘtetĂ© Ă©tait Ă©tablie au-delĂ de tout doute » dans lâaffaire Toshakhana. Lâancien Premier ministre est incarcĂ©rĂ© depuis lors. En janvier 2024, Ă peine un mois avant les Ă©lections gĂ©nĂ©rales au Pakistan, il a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă un total de 31 ans de prison pour corruption, divulgation de secrets dâĂtat et mariage non islamique, selon ces rapports (archivĂ©s ici et ici). Khan a Ă©tĂ© vu pour la premiĂšre fois (archive) depuis son incarcĂ©ration sur une photo apparemment divulguĂ©e de la procĂ©dure du 16 mai 2024, lorsqu'il a Ă©tĂ© autorisĂ© Ă comparaĂźtre devant la Cour suprĂȘme via une liaison vidĂ©o. La veille, le leader du PTI avait Ă©tĂ© libĂ©rĂ© sous caution dans une affaire de corruption. Auparavant, les peines prononcĂ©es dans deux des quatre affaires dans lesquelles il a Ă©tĂ© condamnĂ© avaient Ă©galement Ă©tĂ© suspendues ; l'un d'entre eux (archive) Ă©tait l'affaire Toshakhana. Cependant, il ne serait pas libĂ©rĂ© de prison, avait dĂ©clarĂ© (archive) son avocat. En juillet, il a Ă©tĂ© rapportĂ© que Khan avait Ă©tĂ© acquittĂ© dans deux autres affaires (archivĂ© ici et ici) par les tribunaux pakistanais. Divers groupes ont Ă©voquĂ© la dĂ©tention prolongĂ©e du fondateur du PTI. Français La Commission des droits de lâhomme du Pakistan (HRCP) a exprimĂ© ses inquiĂ©tudes (archive) conditions de dĂ©tention et Amnesty International a dĂ©clarĂ© (archive) avoir « constatĂ© plusieurs violations du droit Ă un procĂšs Ă©quitable au regard des normes internationales des droits de lâhomme », qualifiant son emprisonnement de « dĂ©tention arbitraire ». Français Le Groupe de travail des Nations Unies sur la dĂ©tention arbitraire (GTDA) a dĂ©clarĂ© dans un avis (archive) que la dĂ©tention de Khan est « arbitraire et constitue une violation du droit international », selon un rapport (archive). Lâune des affaires portĂ©es contre lui, dans laquelle il a finalement Ă©tĂ© acquittĂ©, concernait son mariage qui Ă©tait prĂ©sumĂ© « non islamique » ; elle a Ă©tĂ© dĂ©noncĂ©e par des dirigeants religieux et des groupes fĂ©ministes [(https://www.pakistantoday.com.pk/2024/02/03/court-ruling-in-iddat-case-sets-dangerous-precedent-for-state-intrusion-into-private-lives-of-citizens-waf/) (archivĂ© ici, ici, et ici, respectivement). Soch Fact Check a dâabord recherchĂ© des rapports sur le sujet publiĂ©s par des mĂ©dias crĂ©dibles, mais nâen a trouvĂ© aucun. En particulier, nous nâavons pu trouver aucun exemple oĂč Biden a mentionnĂ© le nom dâImran Khan, que ce soit dans des interviews, des discours publics ou des dĂ©clarations. Lâaudio en question semblait suspect avec ses erreurs sĂ©mantiques et grammaticales et son ton, qui ne ressemble pas au langage diplomatique utilisĂ© par les dirigeants des Ătats. Nous soupçonnions Ă©galement quâil avait probablement Ă©tĂ© conçu par lâintelligence artificielle (IA) ou créé par Ă©pissage. Dâailleurs, en 2022, des utilisateurs des rĂ©seaux sociaux avaient faussement affirmĂ© que Biden avait cĂ©lĂ©brĂ© la destitution de Khan. Soch Fact Check avait enquĂȘtĂ© Ă lâĂ©poque et avait dĂ©couvert que le prĂ©sident amĂ©ricain cĂ©lĂ©brait en rĂ©alitĂ© la confirmation de la juriste Ketanji Brown Jackson Ă la Cour suprĂȘme des Ătats-Unis, faisant dâelle la premiĂšre femme noire Ă occuper ce poste depuis plus de 200 ans. Lorsquâon lui a demandĂ© son avis, la rĂ©dactrice en chef de PolitiFact Katie Sanders a dĂ©clarĂ© : « Cela ne semble pas du tout authentique ; le son est Ă©trangement accĂ©lĂ©rĂ© par endroits. » Soch Fact Check s'est entretenu avec Shaur Azher, professeur Ă l'universitĂ© de Karachi (KU) et Ă l'institut Shaheed Zulfikar Ali Bhutto des sciences et technologies (SZABIST) et ingĂ©nieur du son chez Soch Videos, notre sociĂ©tĂ© sĆur, spĂ©cialisĂ© dans la conception sonore, le mixage et le mastering audio. AprĂšs avoir analysĂ© le clip et l'avoir comparĂ© Ă des vidĂ©os authentiques de Biden s'exprimant en public Ă l'intĂ©rieur et Ă l'extĂ©rieur, il a conclu qu'il avait trĂšs probablement Ă©tĂ© créé Ă l'aide de l'IA. Azher lui-mĂȘme a gĂ©nĂ©rĂ© un audio de Biden Ă l'aide de l'IA pour une meilleure comparaison et a effectuĂ© des analyses de spectrogramme et de biomĂ©trie vocale. Le premier est un processus qui consiste Ă dĂ©composer un audio en ses composantes de frĂ©quence pour crĂ©er une visualisation, qui permet ensuite de dĂ©tecter des anomalies indiquant une falsification ou une gĂ©nĂ©ration synthĂ©tique. Le second, en revanche, compare un audio suspect Ă des Ă©chantillons authentiques de l'orateur d'origine et Ă©value des facteurs tels que la hauteur, le rythme et les schĂ©mas de parole pour identifier d'Ă©ventuelles divergences suggĂ©rant une manipulation. Selon son analyse, les frĂ©quences les plus basses â entre 100 et 2000 Hz â sont cohĂ©rentes et ne varient pas dans le clip que nous Ă©tudions ; cela ne devrait pas se produire dans un enregistrement authentique. De plus, au moins cinq cas de fondus enchaĂźnĂ©s indiquent que plusieurs extraits audio ont Ă©tĂ© combinĂ©s, avec de la musique ajoutĂ©e ultĂ©rieurement. De plus, contrairement aux enregistrements authentiques de Biden, qui prĂ©sentent des espaces de respiration naturels dans la parole humaine tels que visibles sur un spectrogramme, l'audio en question et la voix gĂ©nĂ©rĂ©e par l'IA prĂ©sentent des frĂ©quences fusionnĂ©es et ne prĂ©sentent pas de telles pauses. Soch Fact Check a contactĂ© la Deepfakes Rapid Response Force, une initiative de l'association de dĂ©fense des droits de l'homme WITNESS, pour aider Ă analyser l'audio en question. « Une Ă©quipe a analysĂ© l'audio Ă l'aide d'un outil de vĂ©rification des locuteurs et l'a comparĂ© Ă huit Ă©chantillons vĂ©rifiĂ©s de Biden. Ils ont conclu qu'il n'avait pas Ă©tĂ© gĂ©nĂ©rĂ© Ă l'aide de l'IA. Cependant, en raison dâune mauvaise grammaire et dâune cadence anormale, il est possible que la vidĂ©o ait Ă©tĂ© coupĂ©e et montĂ©e. Malheureusement, la prĂ©sence de musique en arriĂšre-plan rend impossible de le dĂ©terminer avec certitude », a dĂ©clarĂ© la Force dans une rĂ©ponse par courrier Ă©lectronique. Tout faux audio ou vidĂ©o conçu Ă lâaide de lâIA gĂ©nĂ©rative dans le but dâimiter de vraies personnes est dĂ©fini comme un deepfake. Cette technologie fonctionne en utilisant lâapprentissage automatique (ML), qui apprend Ă un algorithme Ă reconnaĂźtre et Ă reproduire les diffĂ©rents modĂšles et caractĂ©ristiques dâun ensemble de donnĂ©es â par exemple, la vidĂ©o ou lâaudio dâun individu rĂ©el â lui permettant de gĂ©nĂ©rer des sons ou des visuels originaux. Cela se fait gĂ©nĂ©ralement sans le consentement de la personne dont la voix est imitĂ©e. Nous avons Ă©galement envoyĂ© lâaudio pour analyse au professeur Dr Hany Farid, membre du corps enseignant de lâĂcole dâinformation et du DĂ©partement de gĂ©nie Ă©lectrique et dâinformatique de lâUniversitĂ© de Californie Ă Berkeley, dont les recherches portent sur la criminalistique numĂ©rique et la dĂ©sinformation, entre autres sujets. Dans une rĂ©ponse envoyĂ©e par courriel, le professeur Farid, qui est Ă©galement membre du laboratoire de recherche en intelligence artificielle de Berkeley (BAIR), a dĂ©clarĂ© : « Jâai analysĂ© cet audio avec un modĂšle que nous avons formĂ© pour distinguer les voix rĂ©elles des voix gĂ©nĂ©rĂ©es par lâIA. Ce modĂšle classe cet enregistrement comme gĂ©nĂ©rĂ© par lâIA. De plus, cet audio prĂ©sente les signes rĂ©vĂ©lateurs dâune gĂ©nĂ©ration par lâIA en termes de cadence et dâintonation. » Soch Fact Check sâest Ă©galement entretenu avec Dr Catalin Grigoras, professeur associĂ© et directeur du National Center for Media Forensics (NCMF), qui fait partie du dĂ©partement dâĂ©tudes sur lâindustrie de la musique et du divertissement du College of Arts & Media de lâuniversitĂ© du Colorado Ă Denver. Dans une rĂ©ponse envoyĂ©e par courriel, il a dĂ©clarĂ© que lâanalyse mĂ©dico-lĂ©gale avait montrĂ© que lâaudio en question « contenait des traces dâIA » et « correspondait Ă une voix gĂ©nĂ©rĂ©e par lâIA ». Nous avons Ă©galement contactĂ© le Dr Paul Foulkes, professeur de linguistique et de phonĂ©tique au dĂ©partement de langue et de sciences linguistiques de lâuniversitĂ© de York, pour obtenir son analyse du discours prĂ©sumĂ© de Biden dans lâaudio en question par rapport Ă ses discours et dĂ©clarations authentiques. Français Un expert qui travaille sur la phonologie, la variation et le changement de langue, et la phonĂ©tique mĂ©dico-lĂ©gale, le Dr Foulkes a dĂ©clarĂ© dans une rĂ©ponse envoyĂ©e par courrier Ă©lectronique : « MĂȘme les informations linguistiques et phonĂ©tiques rĂ©vĂšlent qu'il ne s'agit clairement pas d'un enregistrement authentique. » Les quatre exemples qu'il a analysĂ©s Ă partir de la transcription sont mentionnĂ©s ci-dessous : * « Nous savons que le Pakistan a les dirigeants les plus corrompus du Pakistan » * « Je n'ai jamais appelĂ© Imran Khan et j'ai dĂ©cidĂ© trĂšs tĂŽt que nous allions le destituer [*lui] » * « Nous avons pris Ă bord le chef de l'armĂ©e pakistanaise⊠» * « ⊠et lui avons donnĂ© [*donnĂ©] des instructions claires » « Dans les exemples 1 et 3, l'article est manquant, indiquĂ© par Ăž. En anglais amĂ©ricain standard, il serait obligatoire d'inclure des articles Ă cette position. Dans l'exemple 1, nous nous attendrions Ă the, et dans l'exemple 2, nous nous attendrions Ă a ou the », selon qu'il s'agit d'un seul chef de l'armĂ©e ou de plusieurs, a Ă©crit le Dr Foulkes. « Les exemples sont sĂ©mantiquement et/ou syntaxiquement incohĂ©rents et il est extrĂȘmement peu probable quâils soient produits par un locuteur dâanglais standard, en particulier quelquâun qui fait trĂšs attention Ă ses mots », a-t-il expliquĂ©. Le professeur a ajoutĂ© : « Dans lâexemple 1 â Pakistan a X dans Pakistan â la rĂ©pĂ©tition de Pakistan nâa aucun sens (cf. âŠen Asie ou âŠdans le monde). Lâexemple 2 rĂ©pĂšte Imran Khan. Bien que cette phrase soit plausible Ă premiĂšre vue, une version plus probable aurait mis lui en position finale. Le caractĂšre artificiel de lâexemple est rĂ©vĂ©lĂ© par lâintonation inappropriĂ©e utilisĂ©e ; une production naturelle des mots utilisĂ©s serait trĂšs probablement de placer lâaccent sur la deuxiĂšme syllabe de remove. Ici, lâaccent tombe sur Imran. Le timing est Ă©galement inhabituel, sans pause ni jonction dâintonation entre les deux clauses de la phrase (Je nâai jamais appelĂ© Imran Khan || _et jâai dĂ©cidĂ© trĂšs tĂŽt⊠_). » Dans les troisiĂšme et quatriĂšme exemples, « la forme du verbe to give est agrammaticale dans le contexte ; gave est attendu ici pour un locuteur anglophone standard », a notĂ© le Dr Foulkes, ajoutant : « En anglais standard, les clauses devraient ĂȘtre reliĂ©es soit par « takenâŠgave » soit par « have/had taken⊠[have/had] gave ». « Trouver lâun de ces problĂšmes grammaticaux dans une dĂ©claration dâun locuteur anglophone standard serait peut-ĂȘtre un lapsus. Les trouver tous en 30 secondes, en particulier dans le discours dâun locuteur aussi soigneusement contrĂŽlĂ©, suggĂšre trĂšs fortement que cet enregistrement nâest pas authentique », a-t-il conclu. Nous nâavons pas pu confirmer qui a créé lâaudio, ni sâil est dâorigine pakistanaise ; le pays nâa actuellement aucune loi concernant lâutilisation de lâIA. En septembre 2024, le projet de loi sur la rĂ©glementation de lâintelligence artificielle (2024) Regulation of Artificial Intelligence Bill, 2024 (archive), soumis par le dĂ©putĂ© de la Ligue musulmane pakistanaise-Nawaz (PML-N) Afnan Ullah Khan, a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© au SĂ©nat. Le projet de loi propose la crĂ©ation dâune Commission nationale de lâintelligence artificielle et des amendes de 1,5 Ă 2,5 milliards de PKR en cas de violation. Selon un rĂ©sumĂ© (archive) sur le site Web du SĂ©nat, le projet de loi a Ă©tĂ© renvoyĂ© au ComitĂ© permanent des technologies de lâinformation et des tĂ©lĂ©communications. Avant cela, le ministĂšre des Technologies de l'information et de la communication a tĂ©lĂ©chargĂ© (archive) le projet de Politique nationale d'intelligence artificielle (archive) en 2023 pour consultation avec les parties prenantes concernĂ©es et mis en place (archive) un comitĂ© compĂ©tent Ă cet Ă©gard. La Digital Rights Foundation (DRF) a soumis feedback la mĂȘme annĂ©e. Soch Fact Check a dĂ©couvert que le faux audio avait Ă©tĂ© publiĂ© dĂšs le 15 septembre 2024 ici, ici, et ici. Français Certaines publications qui ont gagnĂ© en popularitĂ© sur Facebook peuvent ĂȘtre consultĂ©es ici, ici, ici, et ici, oĂč elles ont Ă©tĂ© vues plus de 2 900, 2 600, 1 400 et 1 100 fois, respectivement. Les publications qui ne comprenaient que la lĂ©gende, sans l'audio, ont Ă©tĂ© partagĂ©es ici et ici. De nombreuses publications ont Ă©tĂ© rĂ©digĂ©es par des utilisateurs qui semblent ĂȘtre des partisans du PTI, comme le montrent leurs profils sur les rĂ©seaux sociaux. En fait, la vidĂ©o a Ă©galement Ă©tĂ© publiĂ©e par Farrukh Javaid Moon, dĂ©putĂ© du Conseil sunnite Ittehad (SIC), soutenu par le PTI, dont le message a Ă©tĂ© vu plus de 11 000 fois au moment de la rĂ©daction de la publication. Certains messages, comme celui-ci, contenaient Ă©galement une traduction en ourdou de la dĂ©claration faussement attribuĂ©e Ă Biden. le texte est le suivant : « âÛÙ ÛÚș ÙŸŰȘÛ ÛÛ Ú©Û Ű§Űł ÙÙŰȘ ÙŸŰ§Ú©ŰłŰȘŰ§Ù Ù ÛÚș ۳ۚ ŰłÛ Ú©Ű±ÙŸÙč ÙÛÚŰ±ŰŽÙŸ Ú©Û ŰÚ©Ù Ű±Ű§ÙÛ ÛÛ ÙÛÚ©Ù Ű§Ù Ú©Ù ÙۧÙÛ ÙۧÙÛ ÛÙ ÛÛÚșâ ŰŹÙۊۚۧۊÚÙ [âNous savons que le Pakistan est actuellement dirigĂ© par les dirigeants les plus corrompus, mais câest nous qui les avons amenĂ©sâ Joe Biden]â Lâaudio a Ă©galement Ă©tĂ© publiĂ© sur X (anciennement Twitter) ici, oĂč il a recueilli plus de 26 100 vues, au moment de la rĂ©daction. Il a Ă©tĂ© partagĂ© ici, ici, et ici Ă©galement et ici, ici, et ici avec des lĂ©gendes en ourdou. Le clip a Ă©tĂ© publiĂ© ici sur Instagram et ici, ici, et ici sur TikTok. Soch Fact Check a Ă©galement reçu le message sur WhatsApp, oĂč il Ă©tait marquĂ© « TransfĂ©rĂ© plusieurs fois », ce qui signifie quâil a Ă©tĂ© partagĂ© via une chaĂźne de cinq conversations ou plus. Soch Fact Check a effectuĂ© des tests rigoureux de deepfake, sâest entretenu avec des experts en criminalistique numĂ©rique, en IA, en dĂ©sinformation, en ingĂ©nierie audio, en linguistique et en phonĂ©tique, et a interrogĂ© un ingĂ©nieur du son pour vĂ©rifier que lâaudio des prĂ©tendues confessions de Biden est trĂšs probablement gĂ©nĂ©rĂ© par lâIA ou Ă©pissĂ©. Lâabsence de tout rapport crĂ©dible Ă cet Ă©gard soulĂšve dâautres questions sur son authenticitĂ©. Le fait que sa publication ait Ă©tĂ© parfaitement chronomĂ©trĂ©e quelques semaines seulement avant les Ă©lections amĂ©ricaines de 2024 rĂ©affirme Ă©galement notre conclusion selon laquelle il sâagit dâun faux. Images sur la photo de couverture : joebiden et ImranKhanOfficialPour faire appel de notre vĂ©rification des faits, veuillez envoyer un e-mail Ă appeals@sochfactcheck.com